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L’association du Chemin du philosophe comporte trois types d’activités :

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dimanche 30 septembre 2012

Compte rendu du café philo du 28 septembre 2012 à Bouffémont



Henri Rousseau, Le rêve , 1910, The Museum of Modern Art, New York


Ce vendredi 28 septembre 2012, au centre culturel de Bouffémont (Val d’Oise), quarante huit personnes ont participé au café philo sur le thème « Nos rêves sont-ils en danger ? ». Il était animé par Catherine Delaunay et Pierre Haller. Jeannine Dion-Guérin a lu trois de ses courts poèmes en interlude.

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L’étymologie du mot rêve renvoie au vagabond et revêt un caractère péjoratif jusqu’au 18è siècle. Par la suite, il connote aussi l’espoir et le projet. Aujourd’hui on distingue trois types de rêves : nocturnes, diurnes, rêveries.
Le rêve nocturne résulte d’une activité physiologique et psychique. Pour Sigmund Freud, il exprime l’inconscient qui avance masqué pour échapper à la censure. Le rêve diurne et la rêverie sont des expressions du désir qui donne du plaisir. Leurs vrais mobiles sont parfois cachés. Le rêve a été souvent disqualifié au même titre que le plaisir. Le rêve n’est pas forcément rationnel, il se nourrit de l’imagination. Il structure le psychisme notamment chez l’enfant. La rêverie est l’espoir de la vie, l’idéal, l’utopie. L’utopie concerne de multiples domaines : social, politique, économique, européen, la paix, le bonheur.
Certains rêves politiques transformés en idéologies (société sans classe, race pure) ont engendré le désordre et le crime. Notre société est devenue sceptique voire hostile aux idéologies et aux rêves collectifs. Mais devons-nous nous contenter de la réalité ?

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Le sujet de ce café philo ne concerne pas a priori les rêves durant le sommeil. Ceux-ci relèvent des phénomènes psychiques dont le sens et les fonctions ont interpellé l’humanité et des savants depuis la nuit des temps. Beaucoup de langues toutefois utilisent le même mot pour désigner les rêves du sommeil et ceux de l’état de veille (Dream, Traum). Le rêve du sommeil n’est pas propre à l’homme, le rêve diurne peut-être non plus. On a vu des singes rêver en contemplant pendant de longs moments des couchers de soleil.

Chez les aborigènes australiens, le temps du rêve désigne l’ère qui précède la création de la Terre, une période où tout n'était que spirituel et immatériel. Selon eux le temps du rêve existe toujours et peut être atteint pour des besoins spirituels. Au travers du temps du rêve, il serait possible de communiquer avec les esprits et de déchiffrer le sens des mauvais présages, maladies et autres infortunes. Baiame, le Premier Être, donne sa forme au monde en le rêvant.

Le rêve créatif
La prise de drogue, la méditation peuvent conduire à des états modifiés de la conscience analogues aux rêves.
Le rêve est un vagabondage exploratoire du champ des possibles et des impossibles. Il précède toute forme de création scientifique, technique ou artistique. Il conduit aussi parfois à des impasses.
Les mythes transmis notamment par les religions constituent des rêves collectifs. Ils structurent les relations sociales et ont laissé à l’humanité d’extraordinaires patrimoines artistiques (architecture, peinture, musique, danse, etc.)
Toute création artistique est d’abord rêvée. La poésie ou la musique sont des formes accomplies du rêve partagé. Aujourd’hui les moyens informatiques permettent la création d’image, de sons qui suscitent de nouvelles formes d’expression de rêves. L’exploration scientifique de l’infiniment petit ou de l’infiniment grand ouvre sur l’infini le monde des rêves. L’astrophysique, la conquête de l’espace ou celle du boson de Higgs bouleversent nos représentations du monde et nous aident à transcender notre quotidien.

Le mot rêve est souvent synonyme, d’utopie, d’illusions, d’espoir, d’espérance. Le rêve éveillé a en commun avec le rêve du sommeil d’être construit à partir d’une alchimie faite de raison, de désir, de ressenti, d’émotions. Il participe à l’exploration du champ des choses possibles. Dans le rêve tout est possible et il s’amende (en principe) au contact avec la réalité.

Le manque et le désir
A la base du rêve sont les manques et les désirs qui vont de l’essentiel au superflu.
Les manques et les désirs peuvent concerner des besoins fondamentaux comme la nourriture, la santé, la sécurité, la dignité ou l’identité sociale. Ces besoins fondamentaux au cours de l’histoire de nos sociétés ont été améliorés, grâce aux progrès techniques et démocratiques. Ces progrès profitent à une proportion de plus en plus grande de l’humanité en pourcentage, mais non en nombre absolu. Deux milliards d’humains vivent aujourd’hui encore sous le seuil de pauvreté. Selon l’ONU seuls 18 % des pays et 14,4 % de la population mondiale vivent en démocratie. Vingt pour cent de la population adulte mondiale sont analphabètes selon l’UNESCO. Le rêve d’éradication de la corruption est aussi vieux que les sociétés humaines. Aujourd’hui la majeure partie des pays restent gangrénés par ce phénomène. Corruption = Monopole + Pouvoir – Transparence. L'esclavage touche encore près de 27 millions de personnes sur la planète, par exemple au Ghana, au Népal ou en Inde, The Atlantic.
La pauvreté et les inégalités d’accès à la culture et à dignité se retrouvent également en moindre proportion à l’intérieur des sociétés riches et se réclamant de la démocratie.

Les rêves de nos ancêtres
Notre société relativement riche et prospère est le résultat des rêves, des utopies, du travail et des combats physiques et intellectuels de nos ancêtres. Leurs rêves ont sans cesse été stimulés ou mis en danger soit par la nature soit par les impérities des systèmes de gouvernance économique, politique ou religieuse. Certains de nos ancêtres ont payé de très lourds tributs et la plupart n’ont pas vu leur rêve de plus de justice et de liberté se réaliser, bien qu’ils y aient contribué, la plupart de manière anonyme et statistique.
Le rêve d’Europe s’est concrétisé après les carnages aveugles de la seconde guerre mondiale qui a fait 60 millions de morts.
Les rêves ont une efficacité structurante mais sont fragiles. Ils ont été souvent confisqués par des prédateurs politiques, économiques ou religieux. Toutes les libérations et décolonisations n’ont pas tenu leurs promesses.
L’humanité est encore loin d’atteindre l’idéal de ses rêves d’assurer les besoins essentiels de chaque humain.

Les chimères
Le manque et le désir alimentant les rêves peuvent être des chimères.
« Le capitalisme est une économie violente et anarchique qui a pour principe le désir d’enrichissement sans limites des individus », selon l’économiste André Orléan de l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales). « Le monde hyper-rationnel de la finance est paradoxalement chargé d’affects et de rêves. Les financiers ne sont pas tant désireux de posséder des marchandises réelles que de signes de richesses. Leurs pouvoirs sont les « liquidités » qui donnent la liberté de choisir entre la consommation et l’investissement. Ils peuvent s’enrichir sans rien produire. »
La réalisation du rêve de richesse est à double tranchant. Elle jette les individus dans la frustration perpétuelle et les peuples dans la misère par la dégénérescence et le clientélisme des élites dirigeantes. L’or des Amériques au 16è siècle a conduit au déclin de grandes puissances comme l’Espagne et du Portugal. Il en est de même aujourd’hui de la manne pétrolière ou des matières premières dans certaines parties du monde. Le détournement de la manne européenne dans certains réseaux claniques obère le rêve européen.
Le rêve perd sa dynamique lorsqu’il se réalise en particulier dans le domaine de la possession de biens matériels. Aux dires des agents immobiliers, bon nombre de couples divorcent dans les mois suivant l’acquisition de leur maison. Le marketing renouvèle sans cesse le rêve de nouveaux modèles de voitures, d’ordinateurs, d’appareils multimédias, d’habits de marques, de produits de luxe, etc. L’industrie du luxe se porte bien en période de crise. Ses exportations sont florissantes vers les pays pauvres.
Le rêve ne doit jamais s’arrêter. Il doit toujours laisser entrevoir un nouvel horizon ou une transcendance. Les mythologies, les religions, les discours politiques, les programmes télé produisent du rêve aux consommateurs ainsi que pouvoir et argent à ceux qui les pilotent.

Les apocalypses et le pessimisme
De tout temps les humains ont eu, à côté de l’espérance, des visions pessimistes de l’avenir. Régulièrement des apocalypses ont été annoncées. Souvent pour légitimer des sauveurs éventuels qui les empêcheront ou auront le pouvoir de désigner ceux qui seront sauvés.
Les civilisations se construisent sur des rêves. Pourquoi les empires mésopotamien, égyptien, romain, maya, khmer ou soviétique ont-ils disparu ? De mort naturelle, de problèmes écologiques, d’instabilités systémiques, ou tout simplement de la fin du rêve fondateur ?
La neurasthénie semble affecter les pays riches. Bien plus que les pays en développement, les Etats-Unis, le Japon et l’Europe voient la vie en noir malgré la surconsommation de médicaments psychotropes. Un excès de pessimisme balaye le monde riche, pessimisme lié en partie à la crise économique, mais aussi au désenchantement du monde. (The Atlantic).

Les rêves des migrants
Paradoxalement nos pays riches restent des rêves pour des millions de migrants du tiers-monde. Leurs rêves parfois se réalisent, parfois finissent en cauchemars dans un taudis de banlieue, pourchassés, réduits en esclavage, ou succombant dans des conditions atroces dans un conteneur de transport, dans un désert ou en mer. Les pays riches protègent leurs propres rêves contre ces migrants en élevant des murs réels ou administratifs à leurs frontières. Mais ils se servent aussi des rêves des migrants pour alimenter leurs populismes et leurs systèmes sécuritaires. La mise en place de systèmes de défense excessifs peut métastaser toute une société et constitue la principale menace d’autodestruction des rêves. Juste avant sa chute, le régime soviétique investissait 80 % de ses richesses dans la défense militaire et policière. Il en a été de même des dictatures militaires d’Amérique latine au 20è siècle.

Les utopies récurrentes
Les rêves récurrents sont parfois réalisables et parfois délétères : bonheur conjugal durable, paix mondiale, avenir meilleur pour les enfants, protection de la nature, éthique réelle en politique et dans la finance, éradication de la drogue, de la prostitution, de la délinquance, de la violence, des tyrannies, de la pauvreté. La lutte contre ces tares des sociétés humaines participent en fait à leur dynamique. Les indispensables luttes contre ces maux font parfois plus de victimes que le mal lui-même mais par ailleurs font vivre plus de gens que le mal n’en tue. Par exemple la lutte contre le terrorisme tue plus que le terrorisme lui-même ou celle contre la délinquance urbaine fait légalement vivre, et bien, de nombreuses corporations professionnelles. Le chiffre d’affaire des 3 millions de caméras de vidéosurveillance en France s’élève à des  milliards d’euros. Les complexes militaro-industriels, qui assurent des millions d’emplois à travers le monde ont besoin des guerres. Un bon rêve serait de trouver le bon équilibre afin de réduire au minimum les dommages collatéraux de la lutte contre le mal.

L’opium du rêve
Le cinéma, les jeux vidéo, les séries télévisées créent des mondes virtuels sources de rêves pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur, ils transmettent parfois des codes moraux, suggèrent des normes de convenance sociales, servent d’exutoires aux pulsions de violence ou sexuelles, laissent entrevoir un monde meilleur (le monde des séries américaines, bien sûr). Pour le pire, ils légitiment et encouragent le passage à l’acte violent, stigmatisent certaines catégories sociales, détournent les gens de la réflexion, sont les nouveaux opiums du peuple.
Certains individus ne distinguent pas facilement la fiction de la réalité. Il ne s’agit pas seulement des délinquants ou criminels ordinaires. Certaines oligarchies, auto-référentes et déconnectées de la réalité sociale, imposent des rationalités délétères issues de leurs rêves et de leurs fantasmes décomplexés comme normalité, parfois cauchemardesque, pour le reste du monde.

Le rêve source de sens
Le rêve donne du sens à la vie des individus, tout comme les mythes aux sociétés. Il importe de tenir les rêves sous contrôle de la raison, même si cela relève du paradoxe. Chacun a la possibilité de concrétiser des rêves plus ou moins réalistes, nécessairement limités dans un monde définitivement imparfait, à travers l’engagement vers autrui, le travail, la persévérance. L’arbre de nos rêves, qui pousse sur le terreau de la vie, terreau parfois nauséabond, peut produire de beaux fruits. C’est le rêve de tout rêve.

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Propos relevés

Troublants, ces trous noirs !

-         Rêver c’est être aspiré vers le haut.
-    Le rêve est un état où n'existent ni l'espace ni le temps.
-         C’est un projet. L’avenir est à ceux qui rêvent trop.
-         Il n’y a pas de différence entre le rêve diurne et nocturne.
-         Si je trouve sans chercher, c’est que j’ai cherché sans trouver.
-         La personne déprimée ne rêve plus.
-         Le rêve est personnel.
-         Ils l’ont fait parce que c’était impossible.
-         Aujourd’hui on propose aux jeunes des rêves de pacotille (argent et notoriété faciles).
-         Le surinvestissement dans les diplômes crée des illusions qui seront déçues.
-         L’individu est en danger à cause de son rêve perdu.
-         Il n’y pas de vie sans rêve. On tue le rêve par des surdoses d’images.
-         Ils ont échoué parce qu’ils n’ont pas commencé par des rêves.
-         Aujourd’hui on contrôle tout et on s’autocensure.
-         Un rêve en engendre un autre.
-         Les gens veulent changer de métier pour trouver un sens à leur travail.
-         Nous rêvons d’immortalité.
-         Le rêve est vague, la vision est constructive.
-         Le rêve s’achève dans le travail.
-         L’intuition ne part pas de rien. Elle précède le rationnel.
-         Une note de musique n’est pas un signe
-         La poésie atteint le rêve de l’autre.
-         Les rêves d’enfants tracent la ligne de la vie.
-         Le rêve individuel imposé à la collectivité peut être dangereux.
-         On veut faire croire que la consommation c’est la vraie vie. Le marketing tue le rêve.
-         Le brainstorming dans les entreprises, tue le rêve.
-         Les médias tuent le rêve. Ils se nourrissent du catastrophisme.
-         Tous les totalitarismes cherchent à niveler les rêves.
-         La fraternité existe.
-         Les rêves collectifs sont instrumentalisés par les puissants.
-         Elias Canetti : « c’est auprès du plus humble qu’on apprend le plus. »
-         L’équilibre, c’est le contraire de l’utopie.
-         Les utopistes veulent penser à la place de tous.
-         Mes rêves sont les moteurs de mes actions. Je ne me laisse pas polluer.
-         Il ne faut pas oublier les aspects spirituels des rêves.
-         Le rêve collectif est toujours manipulé.
-         Les Français sont des Italiens tristes.
-         Lire l’oiseau lyre de Prévert.
-         J’ai toujours rêvé d’amour et de m évader.
-         Je suis inquiète pour les rêves de nos enfants et petits-enfants.
-         Il ne faut pas s’enfermer dans le réel.
-         Le système scolaire tue le rêve.
-         Le néolibéralisme est un totalitarisme.
-         Les gadgets tiennent lieu de rêves.
-         Les rêves sont les reflets de la société. Faisons confiance à nos enfants.
-         Je suis resté optimiste.
-         Les utopies ont fait avancer la société.
-         J’ai des rêves pour mes petits-enfants, mais pas d’illusions.
-         La méditation, le yoga, les rêves me permettent de planer sur un nuage.
-         Le rêve de bonheur est propre à chacun.
-         Ne tuons pas l’enfant qui est en nous.
-         Certains rêves collectifs véhiculent des valeurs morales.
-         Je ne vois pas comment on peut m’empêcher de rêver.
-         Il faut se croire éternel. Le rêve est un luxe.
-         La performance tue le rêve.
-         La montagne, ça se gagne.
-         On ne peut pas vivre sans rêve. Retrouver chaque jour son rêve.
-         Quand on est jeune on rêve d’avoir, à l’âge mûr on rêve plutôt d’être.
-         Il faudrait davantage parler du rêve de spiritualité et de dépassement.
-         Chacun doit avoir des rêves, mais ne doit pas s’y enfermer de manière narcissique.
-         Le rêve, ça se prend, ça ne se mendie pas.

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Rêvons en poésie
Extraits : "Les sabots de bois vert " (Editinter) de et par Jeannine Dion-Guérin
I
Homme
qui tant méconnais
le rêve de la terre

prends garde
que son âme ne s'altère    

Fruit suri
par tes incohérences

II
Plus la vie tient à un fil
Mieux il faut la tisser
module sans sourciller
la chenille processionnaire         

Plus la quenouille
sait danger à se dévider
plus elle cajole la soie du rêve
et son lamé conclut le fuseau

III
Inviter notre rêve
Le sertir d'une parure d'amour

Cabochon martelé
par les échos du dedans

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Citations

« Les rêves seraient inexprimables et tout de suite sans intérêt, c'est-à-dire oubliés aussitôt, sans une complaisance d'imagination. Et c'est cette faiblesse d'esprit qui fait les fous. » (Alain, Propos II)

« La Société ne vit que d'illusions. Toute société est une sorte de rêve collectif.
Ces illusions deviennent des illusions dangereuses quand elles commencent à cesser de faire illusion. Le réveil de ce genre de rêve est un cauchemar. » (Paul Valéry ; Mauvaises pensées et autres - 1942

« Enfin, comme on rêve souvent qu'on rêve, entassant un songe sur l'autre, ne se peut-il faire que cette moitié de la vie où nous pensons veiller est elle-même un songe... » (Blaise Pascal, Pensées)

« Donc, je marche vivant dans mon rêve étoilé ! »
« Rêver, c’est le bonheur ; attendre, c’est la vie. » (Victor Hugo)

« Un monde sans espoir est irrespirable. » (André Malraux)

«Ce monde, tel qu’il est fait, n’est pas supportable. J’ai besoin de la lune, ou du bonheur, ou de l’immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne soit pas de ce monde » (Albert Camus, Caligula)

« Le pays des chimères est en ce monde le seul digne d'être habité et tel est le néant des choses humaines, qu'hors l'Être existant par lui-même, il n'y a rien de beau que ce qui n'est pas. » (Jean-Jacques Rousseau, La nouvelle Héloïse)

« Le bon sens nous dit que les choses de la terre n'existent que bien peu, et que la vraie réalité n'est que dans les rêves. » (Charles Baudelaire)

« L’imagination invente de l’esprit nouveau » (Gaston Bachelard, L’eau et les rêves)

« Le rêve est la forme sous laquelle toute créature vivante possède le droit au génie, à ses imaginations bizarres, à ses magnifiques extravagances.  »
(Jean Cocteau, Discours de réception à l'Académie française)

« Le déterminisme ne met pas seulement en cause la liberté humaine. Il rend impossible la rencontre de la réalité qui est la vocation même de notre connaissance. » (Ilya Prigogine, La fin des certitudes, 1996)

«Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois. Le rêve est en partie accompli. » (Gustave Flaubert)

«L'homme ne rêve pas de la femme parce qu'il la trouve mystérieuse ; il la décrète mystérieuse pour justifier son rêve d'elle. » (Henry de Montherlant)

« Un homme n’est pas vieux tant que ses regrets n’ont pas remplacé ses rêves. » (John Barrymore)

« Tous les hommes d’action sont des rêveurs. » (James Huneker)

« Les rêves sont les réponses d’aujourd’hui aux questions de demain. » (Edgar Cayce)

« C’était un rêveur, un penseur, un philosophe spéculatif…ou, comme le disait sa femme, un idiot. » (Douglas Adams)

« Parfois les seuls réalistes, ce sont les rêveurs. » (Paul Wellstone)

« Le plus pitoyable parmi les hommes est celui qui change ses rêves en argent et en or. »(Khalil Gibran)

« Rêve comme si tu vivais éternellement, vis comme si tu mourrais aujourd’hui. » (James Dean)

« Celui qui n’a pas la force de rêver, n’a pas le courage de lutter. »

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Les rêves  en musique