Qui sommes-nous ?

PRESENTATION

L’association du Chemin du philosophe comporte trois types d’activités :

1)  L’entretien et l’animation du Chemin du philosophe en forêt de Montmorency.

2)  L’organisation de cafés philos, de conférences, d’ateliers de lecture, de sorties à thèmes en forêt.

3)  La maintenance de ce blog qui tient à jour le programme des activités et qui les archive depuis 2008.

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Station "L'homme et le cosmos"

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samedi 30 janvier 2016

Compte rendu du café philo du 29 janvier 2016, devoir, bonheur



Nous étions quarante et une personnes à participer à ce café philo, le vendredi 29 janvier 2016, au Centre culturel de Bouffémont, sur le thème :
« Le devoir conduit-il à sacrifier notre bonheur ? »
Les thèmes des prochains cafés philo sont :
+ Vendredi 19 février 2016 : « Morale et politique sont-elles compatibles ? »
+ Vendredi 25 mars 2016 : « Sommes-nous prêts à changer de mode de vie pour sauver la planète ? »

Nous avons testé une légère modification du déroulement du café philo. Elle a consisté, au tout début, à réaliser un rapide tour de table d’une dizaine de minutes pour laisser dire aux participants ce qu’évoque le sujet a priori. Ces propos sont rapportés ci-dessous.

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Télécharger toutes les présentations, celle de Catherine Delaunay et celle de Pierre Haller  ainsi que le poème d'Arlette Coutin.

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Paroles entendues

Introduction
-          Deux mots importants : bonheur et devoir.
-          Le devoir est une injonction de l’enfance.
-          Préciser le sens du mot bonheur.
-          Le bonheur, c’est l’instant présent, le devoir renvoie vers le futur.
-          C’est « notre » bonheur qui compte.
-          Le sacrifice est connoté négativement. Il évoque le masochisme religieux. Il se réalise au détriment de l’un par rapport à l’autre.
-          Le devoir c’est la culpabilisation. Le bonheur ne se fait au détriment de personne.
-          A-t-on le droit d’être égoïste ? On a le devoir d’être heureux.
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Débat
-          L’obéissance au devoir est une résistance à soi-même.
-          Deux types de devoirs : celui imposé par les autres qui est changeant ; celui imposé par son éthique personnelle. Le bonheur, c’est personnel. On peut sacrifier le bonheur par devoir consenti fondé sur l’éthique personnelle.
-          On ne fait pas nécessairement son devoir par plaisir, mais il peut conduire au bonheur.
-          On patauge dans la définition du bonheur.
-          Le bonheur est un état d’esprit individuel. Le rapport du bonheur au devoir est une question personnelle.
-          Les nécessités immédiates sont satisfaites par le devoir. Le bonheur est lié à un objectif matériel ou spirituel. Il y a un certain égoïsme dans le bonheur.
-          Bonheur veut dire « bonne augure ».
-          Le bonheur, c’est la possibilité de suspendre momentanément la douleur de la vie.
-          Il n’y a pas de définition universelle du bonheur. Mais c’est tout de même une valeur universelle.
-          « Le bonheur, c’est du chagrin qui se repose, il ne faut pas le réveiller », Léo Ferré. Je suis incapable de dire si je suis heureux.
-          Le bonheur, c’est le présent, l’absence du passé et du futur. Il est absolu ici et maintenant.
-          Les enfants sont parfois dans le bonheur absolu, dans le chagrin absolu aussi.
-          Shakespeare se sent heureux parce qu’il n’attend rien des autres. Le bonheur est en soi-même.
-          Le langage actuel banalise le bonheur : « ce n’est que du bonheur ».
-          On ne peut pas effacer le passé, mais le bonheur suspend le temps. Dans toute action, il y a un gain.
-          Le bonheur est relationnel.
-          Le bonheur n’est pas relationnel mais personnel.
-          Les gens heureux vivent plus longtemps.
-          Pour Helmut Schmidt, le chancelier allemand, toute sa vie a été de faire son devoir, sans passion pour la politique.
-          La souffrance dans le dépassement de soi peut être source de bonheur ; exemple Alain Bombard, qui a traversé l’Atlantique en solitaire en 1952.
-          Il est difficile d’être heureux sans liberté.
-          Mon bonheur, c’est que mes enfants soient heureux.
-          Le devoir consenti, c’est le bonheur.
-          Il y a des règles qu’il faut remettre en question. Certains devoirs servent uniquement à la cohésion du groupe.
-          Selon Hannah Arendt, les kapos n’obéissaient pas, ils consentaient à la barbarie.
-          Chacun a sa conception du devoir.
-          Le bonheur et le devoir sont des manières de voir le monde. Il y a toujours des raisons d’être heureux.
-          Le bonheur se voit après coup.
-          Et le bonheur de l’état amoureux dans tout ça ?
-          L’augmentation du nombre de divorces indique une quête du bonheur au détriment du devoir conjugal et familial.
-          C’est une erreur de chercher le bonheur en dehors de soi-même. C’est le bonheur de pouvoir vivre dans le présent.
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Tour de table final
-          Devoir et Bonheur sont antinomiques. Il faut être un adulte responsable, tout en gardant une âme d’enfant.
-          Il faut accrocher son bonheur à une étoile, avec les autres.
-          Le bonheur est dans le pré et le pré est loin.
-          Le bonheur est dans le prêt.
-          Quand il faut sauve r la vie de quelqu’un, on ne choisit pas son devoir.
-          Le devoir est la libération des contraintes qui amène à la paix de l’âme et donc au bonheur.
-          Il faut trouver l’équilibre entre l’homme sensible et l’homme rationnel. Pour donner du bonheur, il faut qu’il soit en nous.
-          Je sacrifie un minimum au devoir sociétal. Je vis au bonheur par des objectifs personnels.
-          Le devoir est compatible avec le bonheur. Le progrès repose sur le sacrifice présent au profit du futur, voire des générations futures.
-          Mon devoir était dans ma vie professionnelle, mais j’ai sacrifié ma vie familiale.
-          Il faut réduire les devoirs contraints et augmenter la liberté.
-          Il faudrait interroger les gens qui consacrent leur vie à s’occuper des autres.
-          Le bonheur, c’est complexe, je n’ai pas encore trouvé.
-          Le bonheur est en nous. Il est là.
-          Le devoir ne doit pas sacrifier la vie. Il y a des limites au sacrifice.
-          Le divorce m’a rendu le bonheur.
-          Par le devoir, j’accepte ce qui n’est pas acceptable.
-          Mes devoirs, je les ai toujours exécutés dans la joie. Le bonheur, c’est la relation à l’autre.
-          Le devoir c’est rendre une dette.
-          Qu’en dit le bouddhisme ? Voir le livre coécrit par le moine Matthieu Ricard, le psychiatre Christophe André et le philosophe Alexandre Jollien.
-          Le devoir coercitif n’est pas antinomique au bonheur.
-          Dans mon enfance, j’avais un « carnet de sacrifices ». Plus je vieillis, moins je m’impose de sacrifices.
-          Le devoir, c’est faire le bonheur des autres.
-          Le bonheur, c’est un état d’harmonie.
-          Le bonheur est un absolu. Le devoir devrait être spontané.
-          Une vie réussie consiste à faire son devoir.
-          Le bonheur, c’est ici et maintenant.
-          Réussir sa vie, c’est choisir ses devoirs.
-          Le devoir dans le travail est source de bonheur.
-          Au nom du devoir, j’ai retardé mon divorce. Par la suite les enfants me l’ont reproché.
-          Le bonheur se cultive, il est en soi.
-          Je suis heureux de vivre dans un pays en paix.
-          Prendre le pouvoir, c’est imposer des devoirs aux autres. La démocratie doit limiter les devoirs au strict nécessaire pour garantir la liberté.
-          Le bonheur, c’est « avoir » et « être ». C’est aussi un effort sur soi-même. Le devoir est nécessaire pour réaliser son bonheur et celui des autres.

lundi 25 janvier 2016

Compte rendu du café philo du 23 janvier 2016, médiathèque Ermont, intérêt général





Nous étions quelque 45 personnes à participer à ce café philo le samedi 23 janvier 2016 de 17 h 30 à 19 h 45 à la médiathèque André Malraux d’Ermont (Val d’Oise). Le thème était : "Qu'est-ce que l'intérêt général ?"
Il s’agit d’une invitation par Madame Loredana Escuer, directrice de cette médiathèque, dans le cadre des animations gratuites dans le Réseau de lecture publique des médiathèques de Valparisis.

Les interventions de Catherine Delaunay et de Pierre Haller, qui ont préparé et animé ce café philo ainsi l‘ensemble du compte rendu sont téléchargeables ici.


Paroles entendues lors du débat

-         Taxer les hauts revenus à 75 % est-ce encore de l’intérêt général ?
-         L’intérêt général est variable selon l’époque et le lieu. Quel est l’intérêt général pour les indiens d’Amazonie ? Quel était-il au 17ème siècle ?
-         Les terroristes se sacrifient aussi pour ce qu’ils considèrent comme l’intérêt général.
-         Non, ils ne se sacrifient pas car ils attendent une récompense divine.
-         L’intérêt d’un pays c’est d’avoir beaucoup de bébés. Pour les familles c’est différent.
-         L’intérêt général, c’est l’intérêt du vivant, c’est protéger la nature. Parfois au détriment de la finance.
-         L’intérêt général, c’est faire un sacrifice aujourd’hui pour demain.
-         L’intérêt général c’est le bien des individus et de la collectivité.
-         Qui doit définir l’intérêt général ?
-         La décision de l’intérêt général n’est pas toujours explicite. Il est l’objet d’évolution contextuelle lente. Exemples : droit de vote des femmes, l’abolition de la peine de mort.
-         Le droit des enfants est récent.
-         L’intérêt général n’est pas nécessairement l’opinion générale.
-         Les tyrannies avancent également sous le masque de l’intérêt général.
-         L’intérêt général doit souvent être  imposé.
-         Certains corporatismes et métiers imposent leur conception de l’intérêt général.
-         Les intérêts des minorités sont souvent ignorés.
-         L’intérêt général décrété par une seule personne ou une seule administration (impôts) n’est pas acceptable.
-         Les entreprises fonctionnent sur le cumul des intérêts individuels et ça marche !
-         Nous souffrons d’abondance d’informations. L’éducation développe l’esprit critique.
-         L’intérêt général relève du gouvernement.
-         L’industrie pharmaceutique impose des médicaments parfois dangereux ou inutiles.
-         L’esprit critique protège contre les manipulations de l’opinion publique.
-         Chacun doit agir avec humilité à son niveau. L’intérêt général nécessite parfois le sacrifice et la mise en question de soi.
-         « Ouvrir une école, c’est fermer une prison » selon Victor Hugo.
-         Je vais réfléchir à tout ça.
-         L’éducation est la base de tout.
-         Il devrait y avoir plus souvent des référendums.
-         Où va la liberté si on nous impose tout au nom de l’intérêt général ?
-         On peut remplacer le mot « intérêt » par celui de « besoin ».
-         Evocation des valeurs universelles de Schwartz et de la pyramide des besoins de Maslow.
-         La misère, c’est manquer du nécessaire ; la pauvreté, c’est manquer du superflu.
-         L’intérêt général, c’est la conscience d’aller vers le bien.
-         L’intérêt général, on nous l’impose, on ne choisit pas ; c’est une question de morale.
-         Il faut travailler sur les droits civiques.
-         Comme le colibri de la légende, chacun doit apporter sa part.
-         En résumé :
+ l’intérêt général est un concept relatif ;
+ il comporte du positif et du négatif ;
+ il relève de prises de conscience individuelles et collectives ;
+ c’est une question d’éducation et d’esprit critique ;
+ qui doit décider  de l’intérêt général ? qui doit avoir le pouvoir ?