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samedi 30 septembre 2017
Compte rendu du Café philo du vendredi 29 septembre 2017- rassemblement
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Compte rendu du Café philo du vendredi 29 septembre
2017, rassemble
Nous étions une
quarantaine de personnes à participer à ce café philo, le vendredi 29 septembre
2017 de 20 h à 23 h, dans les locaux du centre Ferdinand
Lesseps
de Bouffémont (Val d’Oise) sur le thème :
« Qu’est-ce qui
nous rassemble ? »
Préparé et animé
par Catherine Delaunay et Pierre Haller.
Les thèmes des
prochains cafés philo sont :
Vendredi 20 octobre 2017 : «
Qu’est-ce que la normalité ? »
Vendredi 24 novembre 2017 : « La reconnaissance : une valeur ou un
leurre ? »
Télécharger ce compte rendu complet avec les
présentations http://bit.ly/2yd1vo0 , de Catherine
Delaunay, de Pierre Haller ainsi que le poème d’Arlette Coutin + contribution a posteriori de Guy Bouchard.
Enregistrement audio de Catherine Delaunay : http://pc.cd/YyH
Enregistrement audio de Pierre Haller : http://pc.cd/LLzctalK
Enregistrement audio de la discussion entre
participants : http://pc.cd/Ma6
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Paroles entendues
-
- Toute
vision du monde n’est que dans le langage. Il faut parler au moins deux
langues. Le barbare est celui qui parle de barbarie, selon Claude
Lévi-Strauss. La nature humaine de l’homme peut le rendre inhumain.
-
- Selon
Marcel Mauss, il faut
une égalité du don ; la transgression du don divise. Les mères juives ou
musulmanes ont les mêmes mots pour parler à leurs enfants.
- -
René Descartes dit
que les cultures divisent les peuples. La culture masque l’égocentrisme des
dominants. La raison rassemble l’humanité au-delà des cultures. - - Dans la
diversité, chacun trouve sa place. La culture, c’est le monde fini, c’est
l’expérience qui divise.
- -
Ce
qui rassemble varie avec les âges de la vie de l’enfance à la vieillesse. Ce
n’est pas universel, c’est aussi la haine de l’autre, ce sont aussi les
catastrophes, c’est passager.
-
- Ce
qui rassemble peut aussi être permanent. Les Etats-Unis rassemblent des
cultures multiples issues des immigrations. La constitution
des Etats-Unis est pratiquement inchangée dans ses principes depuis 1787.
La dernière constitution
française de 1958 a déjà été modifiée vingt fois.
- -
La
culture du débat est entrée dans les mœurs de la démocratie.
-
- Selon
René Girard, la
culture sert à faire face à la violence. Chaque peuple a son génie propre. Il
faut accepter l’impur. La recherche de la pureté raciale a fait beaucoup de
dégâts dans l’Histoire. Il faut se rassembler dans la différence, question
d’image de soi.
-
- Ce
qui nous rassemble est parfois l’hypocrisie. Par exemple dans le monde du
travail.
-
- Dans
le bouddhisme, c’est la bienveillance qui nous rassemble. Le yoga du rire est une
méthode thérapeutique pratiquée en groupe.
-
- Ce
qui nous rassemble, nous divise aussi.
- -
Les
hommes politiques sont des manipulateurs. La France n’a pas su intégrer la religion
musulmane - et réciproquement ?
- -
Beaucoup
de gens se sentent seuls, par exemple les chômeurs. La solitude est la
conséquence de l’indifférence, de l’individualisme,
des problèmes économiques, de la concurrence, de la jalousie, de la maladie, de
la peur, de l’appât de la puissance.
- -
Certaines
personnes n’ont pas de capacité de compassion.
-
- Les
enfants naissent avec la capacité d’empathie. Mais cela peut changer.
-
- Ce
qui rassemble dépend des hasards de la vie de chacun. L’amitié est un facteur
essentiel du rassemblement. Citation de Montaigne à propos
de La
Boétie : « Parce que c’était
lui, parce que c’était moi ».
-
- Dans
le couple, ce qui a fait le charme de l’autre peut devenir objet de conflit.
-
- Ce
qui rassemble, ce sont les failles de chacun.
-
- Se
rassembler est surtout un besoin.
-
- C’est
l’intime connaissance de l’autre qui rassemble.
- -
L’espèce
humaine est unique La pluralité est le fait d’être égaux et différents. Selon Hannah Arendt, si nous n’étions
pas égaux nous ne pourrions pas survivre. Le transhumanisme menace
le principe d’égalité des hommes. Le langage différencie les hommes. Twitter l’uniformise en 140
caractères.
-
- Il
est important que l’école enseigne la solidarité.
-
- On
se rassemble par peur de la solitude, par la soif de connaître l’autre.
-
- Se
rassembler autour de valeurs partagées.
-
- Se
rassemble par soif de bonheur en commun.
-
- Le
match de foot tout comme le patriotisme exacerbé répondent à la fois au plaisir
d’être ensemble et au besoin de canaliser la violence. Ce sont des recherches
de valeurs communes dans l’articulation de l’individualisme et du grégarisme.
- - L’homme
n’existe que dans la pluralité. Les droits du sang ou du sol sont ravageurs. Selon Levinas : « L’être emprisonné ignorant sa prison
se sent chez soi ».
-
- Selon
la biologie, pour vivre, on a à la fois besoin de l’environnement et de s’en
protéger. On a besoin d’estime de soi. Notre espace personnel, c’est le tout. La
bienveillance nous rassemble.
-
- Le
numérique nous rassemble, mais c’est superficiel et nous divise encore davantage.
-
- C’est
l’adversité qui nous rassemble.
-
- L’homme
civilisé a perdu la compassion. Chacun pour soi.
- - Instinctivement
chacun rentre chez lui. Le bistrot est le dernier lieu de rassemblement spontané.
-
- Rassembler,
c’est beau, juste et vrai.
- -
Notre
condition de mortel nous rassemble. Mais nous avons aussi besoin de nous
retrouver nous-mêmes.
-
- Nous
avons besoin d’être rassurés.
-
- Il
faut mettre nos intelligences au service de la survie de la planète.
-
- Qui
va à la fête des voisins ?
- -
L’adversité,
les souffrances peuvent rassembler les gens. Ce qui rassemble les gens c’est de
vouloir se ressembler et à la fois ne pas vouloir. Chacun recherche une
subculture pour se rassurer et pour s’épanouir.
-
- Le
développement humain reposant sur le rassemblement et la technologie est-il
durable ? On constate qu’il est corrélé avec une extinction massive des
espèces vivantes ainsi que par l’extinction de nombreuses langues et dialectes
nécessaires à la diversité des intelligences.
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samedi 23 septembre 2017
Entretien avec la poétesse Jeannine Dion-Guérin
Nous étions une vingtaine de
personnes ce vendredi 22 septembre 2017 à 20 h au centre Ferdinand Lesseps de Bouffémont venues écouter la
poétesse Jeannine Dion-Guérin. Elle nous a
entretenus à propos de son livre "A l'ombre du Baobab" publié en juin 2017 chez
Editinter.
Dans ce livre elle partage sa vie depuis son enfance ainsi que, et
surtout, sa rencontre à Marrakech avec le poète et président Léopold Sédar Senghor. « Elle interroge le mot
"Différence", ce maître mot qui interpelle plutôt pour diviser que
pour unir ».
Pour lire le texte de son intervention http://pc.cd/uKKrtalK
Pour lire le texte de son intervention http://pc.cd/uKKrtalK
Le grand moment d’émotion de
la soirée a été lorsque Jeannine a déclamé par cœur de sa voix fragile et
vivante le poème de Léopold Senghor New-York.
La soirée a été introduite par un court film avec Léopold Senghor ainsi que par la présentation de Jeannine par Catherine Delaunay. Elle s’est conclue vers 22 h par une séance de dédicaces de ses ouvrages par Jeannine ainsi que par un pot amical.
mercredi 13 septembre 2017
mardi 12 septembre 2017
lundi 11 septembre 2017
dimanche 10 septembre 2017
Compte rendu du café philo du 09 septembre 2017, Médiathèque de Saint-Leu-la-Forêt - Progrès
Nous étions quelque trente-sept personnes à
participer à ce café philo, le samedi 09 septembre 2017 de 15 h à 17 h 15 à la médiathèque
Georges-Pompidou de Saint-Leu-la-Forêt (Val
d’Oise), sur le thème :
« Les progrès scientifiques et
techniques vont-ils de pair avec les progrès social et moral ?»
Ces cafés philo font partie de l’action "Tous philosophes" du Pôle philo des médiathèques de Valparisis . D’autres cafés philo, cours d’initiation à
la philo et conférences ont eu lieu en 2017 dans ces médiathèques, notamment à
Ermont, Eaubonne et Saint-Leu-la-Forêt. Les programmes sont consultables sur
leurs sites Internet ainsi que sur le nôtre.
Télécharger ici
l’ensemble de ce compte rendu http://bit.ly/2fb3GNI
avec les présentations, de Catherine Delaunay et de Pierre Haller.
Ecouter l'enregistrement audio des contributions
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Paroles
entendues
-
Ce que nous acceptons sur le plan social, dépend de chacun de nous. Nous
avons un libre arbitre. Il faut une prise de conscience personnelle.
-
Il faut développer l’esprit critique à travers l’éducation. Les
mastodontes ne me gênent pas si j’ai la liberté de pensée. Il est possible de
ne pas suivre l’autorité. Il existe de fausses démocraties. Il faut entrer en
dialogue avec soi-même.
-
Les savoirs traditionnels ne se transmettent plus. Les gens ne réagissent
pas suffisamment à ce qu’on leur impose.
-
Notre vie est orchestrée par des procédures et des algorithmes dans la
famille, à l’école et dans nos rapports à l’Etat.
-
Grâce à Internet on communique mieux, plus vite et plus loin.
-
Que veut-on comme progrès social et moral ?
-
La technique fait des progrès dans le superflu et pas toujours dans les
besoins de base.
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Le progrès a été mis au service des atrocités au 20ème siècle.
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Le vrai progrès, c’est le bien-être.
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Il y a peu de réactions face à la domination de la finance.
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A un moment, il faut arrêter certains progrès.
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Les humains ont été créés pour être aimés et les objets pour être
utilisés. C’est l’inverse qui se passe.
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On éduque les enfants autour du matériel et de l’avoir.
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L’homme devrait rester humble dans sa domination de la nature.
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La technoscience a pris le pouvoir sur les humains.
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On plaque trop de scientifique et de l’économique sur de l’humain.
Exemple les hôpitaux.
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La nature sait nuancer, contrairement à la technoscience.
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Les objets techniques (écrans, etc.) transforment les cerveaux, notamment
des enfants.
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Il faut apprendre à gérer les flux massifs d’informations qui nous
assaillent.
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Les pathologies mentales sont en recrudescence liée notamment à la perte
de sens du progrès.
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La psychanalyse est un progrès réel.
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Le vrai progrès, c’est quand le progrès sait s’arrêter.
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